Tous les artistes qui sont amenés à se produire sur scène sont confrontés au trac de manière régulière. Celui-ci peut aussi impacter, plus ponctuellement, les individus qui se soumettent par exemple au jugement d’autrui, avant un oral ou une présentation. D’où vient cette peur qui peut devenir paralysante pour ceux qui la ressentent ? La science nous délivre quelques explications…

Le trac est un mécanisme naturel… et même physiologique !

Les artistes qui ne ressentent pas le trac sont beaucoup plus rares que ceux qui admettent y être confrontés très régulièrement. Très concrètement, on parle d’un phénomène physiologique parce qu’il a des répercussions physiques faciles à déceler chez les individus concernés : d’abord, un rythme cardiaque qui s’accélère, puis une respiration plus rapide et parfois même des tremblements légers surviennent.

Quand nous sommes exposés au jugement d’autrui, plusieurs réactions neurophysiologiques se déclenchent dans notre cerveau. Pour commencer, notre cerveau émotionnel est impacté par l’appréhension du risque et le fait de redouter l’échec s’amplifie au point de perdre tout espoir de réussite.

D’une manière plus globale, le corps tout entier est en alerte quand on ressent le trac : face à une situation interprétée comme potentiellement dangereuse, des mécanismes sont mis en œuvre pour maintenir l’équilibre.

Afin de lutter contre ce danger imminent, le système sympathique s’active et permet à nos organes de sécréter de l’adrénaline, considérée comme une hormone stimulante. Tout le monde ne réagit pas de la même façon à ce mécanisme, les plus sensibles peuvent vivre ce que l’on appelle un véritable « orage émotionnel » ! Heureusement, le trac est aussi une sensation que l’on peut apprendre à maîtriser davantage avec le temps. Bien qu’il soit essentiel et impossible à supprimer, il peut être abordé de manière plus simple avec l’habitude.

Comment mieux faire face au trac ?

Dès l’enfance ou dès qu’on commence à prendre des cours de guitare à domicile, par exemple, il est utile de commencer à apprendre la gestion du trac, qui mérite d’être anticipée. Concrètement, différents exercices peuvent être effectués afin de rendre ces sensations souvent inconfortables plus positives : comme le fait de replonger dans un voyage qui nous a marqué positivement.

Face au trac, on peut conseiller d’apprendre à être plus indulgent avec soi-même, à ne pas se mettre une pression trop forte. Pour autant, les experts affirment aussi qu’une éducation trop laxiste n’est pas la solution pour aider les jeunes qui souffrent de cette angoisse avant une représentation.

Il est primordial de pouvoir se reposer sur une bonne estime de soi et un minimum de confiance quand on doit lutter contre le trac. De plus, différentes techniques pycho-corporelles sont accessibles pour mieux vivre les minutes ou heures qui précèdent une performance en public : exercices de respiration, soutien entre les différents membres d’un groupe, entre autres.

Enfin, pour mieux gérer ce stress, il est essentiel de prendre aussi le temps de débriefer après chaque prestation, dans un climat mêlant bienveillance, empathie et exigence. Concrètement, on doit à la fois comprendre les erreurs et les mettre en évidence, tout en se félicitant des réussites et en apprenant des échecs pour repartir plus fort la fois suivante.

Il est donc très important de retenir que le trac ou stress est quelque chose de naturelle qui peut arriver à toute personne, quel que soit l’âge. Aussi, Il n’est donc en aucun cas une fatalité d’autant plus qu’il existe différents exercices faciles à mettre en pratique avant et pendant une prestation en public. Il est aussi possible de se faire aider son prof de musique à condition de lui faire part de ses appréhensions, et pouvoir ainsi trouver des solutions plus adaptées.