Comme la banane, la vanille arrive à maturité et cueilli tout en étant vert. Elle est l’une des épices les plus célèbres et les plus onéreuses au monde grâce à l’arôme qu’elle dégage. Elle est souvent utilisée à l’état brut dans les préparations culinaires. Elle est la seule orchidée qu’on puisse manger. Son exploitation agricole s’effectue dans des zones tropicales comme à Madagascar, et nécessite des techniques spécifiques car le vanillier est une plante si délicate. De plus pour aller d’une vanille verte à une vanille noire il existe plusieurs étapes de traitement acharné pendant des mois avant la commercialisation.
Vanille de Madagascar, c’est quoi ?
Son origine n’est pas très précise, mais sa première implantation dans la zone de l’océan Indien se situe à l’ile de la Réunion vers les années 1840. Ensuite, elle s’est éparpillée dans les iles voisines. La vanille de Madagascar est une orchidée appartenant au genre planifolia. La longueur des tiges peut atteindre 15 mètres, et son diamètre fait 2 cm. Les feuilles sont vertes, ovales, charnues contenant de suc transparent, mesurant 7 cm de large et 20 cm de long. Les racines aériennes s’insèrent à la base des feuilles et servent d’attaches pour s’agripper aux supports. Ces derniers doivent être riche en humus et pourvus de champignon symbiotique qui sont utiles pour le développement de la liane. Quant aux fleurs, elles sont de couleurs blanche ou jaune clair, qui éclosent la nuit et fanent le matin, c’est pourquoi la pollinisation doit se faire à l’aube. On peut observer 15 fleurs par épis.
Les conditions de culture de la vanille
La vanille de Madagascar est pratiquée surtout dans les régions Nord-est de la grande ile comme à Sambava, Antalaha, là où le climat est favorable, avec une précipitation élevée, de la chaleur, et du soleil. La température ambiante propice se situe au environ de 25°C. Pour une croissance normale, il faut un sol riche en matières organiques, bien drainé et sableux. Les méthodes de plantation dépendent de chaque endroit et de l’environnement avoisinant. La façon naturelle sous-bois est la plus pratiqué car c’est plus rentable ne demande pas de gros investissement. Il suffit d’accrocher les lianes sur des plantes préexistantes comme le Filao, le caféier. De plus ces tuteurs vivants permettent la croissance en symbiose du support en question et du vanillier et produisent des matières organiques qui sont des éléments nutritifs indispensables au vanillier. Quant à la technique artificielle sous-ombrage, on utilise des serres spéciales qui semble plus couteux. La reproduction du vanillier se fait par bouturage et la distance minimum des deux plants doit être de 2 mètres. Selon la convention, on ne peut pas cueillir les gousses que lorsqu’elles atteignent au moins 12 cm de long.
Qui peut s’occuper du vanillier ?
Les propriétaires des champs de vanille emploient plusieurs personnes pour entretenir les plantes tout au long de l’année. La qualité de la vanille de Madagascar est obtenu grâce à l’ampleur de leur travail colossale. Après la plantation arrive le stade de fécondation. Pour associer le pollen sur le stigmate, les ouvriers appelés marieuses utilisent des petites épines. Ils effectuent environ 1000 fleurs par jour. Quand les gousses sont cueillies, ce sont les préparateurs qui font l’échaudage, l’étuvage, le séchage et l’affinage. Une fois prêt, ce sont les conditionneurs qui font le triage selon la taille et la couleur ainsi que l’emballage.